Angoisse, anxiété, retrait social
L’angoisse est au cœur de l’expérience humaine. En psychanalyse, elle ne se réduit pas à un simple stress : elle témoigne d’un mouvement profond du sujet confronté à une perte, un danger interne, un manque.
L’anxiété est souvent une forme d’angoisse déplacée, plus diffuse, traduisant un conflit psychique mal élaboré.
Quant au retrait (familial, social, scolaire), il apparaît comme une tentative de protection, un évitement radical du lien. Ces phénomènes s’enracinent souvent dans des expériences de séparation, d’effondrement narcissique, ou de violence symbolique.
Le travail analytique consiste à mettre en forme ce qui angoisse, à redonner une structure à une vie psychique figée ou débordée.
Je suis là pour vous aider
Angoisse et retrait chez l’enfant
Chez l’enfant, l’angoisse ne se verbalise pas toujours : elle s’exprime par le corps, le comportement, ou le silence.
Le retrait scolaire, la peur de quitter la maison, les colères inexpliquées peuvent être les signes d’une angoisse de séparation, d’un conflit parental, ou d’un climat affectif instable. L’enfant ne trouve pas les mots, alors il se retire. Il évite, se fige, ou s’efface.
La psychanalyse offre un espace pour accueillir ce que l’enfant a du mal à exprimer, traduire l’angoisse, et permettre à l’enfant de retrouver une pensée vivante, capable de mettre en récit ce qui le traverse et retourner tranquillement à ses jeux et passions.
Retrait scolaire chez l’enfant
Quand un enfant ou un adolescent refuse d’aller à l’école, ce n’est pas un caprice ni une simple opposition. C’est un signal d’alerte, une façon de dire qu’il ne va pas bien, sans trouver les mots pour l’exprimer.
Il peut avoir peur de se séparer de ses parents, être victime de harcèlement, ou vivre un conflit intérieur (par exemple : ne pas vouloir « trahir » un parent fragile en allant bien à l’extérieur).
Le matin, il pleure, a mal au ventre, ou s’enferme dans le silence. Certains enfants vont même jusqu’à se faire du mal discrètement.
Ce repli peut cacher :
- une grande peur de se « détruire » ou de « se perdre » s’il quitte la maison,
- un sentiment d’insécurité dans son environnement,
- ou une honte profonde qu’il ne sait pas dire.
La psychanalyse ne cherche pas à forcer l’enfant à retourner à l’école coûte que coûte. Elle lui propose un espace où il peut se sentir en sécurité, jouer, parler à son rythme, et peu à peu retrouver sa capacité à penser, à se relier, à vivre.
Le vrai but, ce n’est pas seulement la scolarité : c’est de rendre à l’enfant un espace intérieur où il peut exister, se sentir entendu et accueilli.
À votre écoute, sans jugement
Angoisse et retrait chez les adolescents et adultes
À certains moments de la vie, notamment à l’adolescence ou à l’âge adulte, l’angoisse peut devenir très envahissante. Elle ne se limite pas à un simple stress :
Elle peut prendre la forme de crises de panique, de blocages, de retraits sociaux, ou encore d’un sentiment de vide intérieur, difficile à nommer.
Chez certaines personnes, cela vient d’un deuil non exprimé, d’une séparation mal vécue, ou d’une blessure ancienne qu’on a enfouie.
L’anxiété chronique, elle, agit comme un bruit mental permanent, qui empêche de réfléchir, de se concentrer, de faire des choix.
Dans ces moments-là, se replier sur soi ou s’isoler de la famille ou des amis peut être une manière, même inconsciente, de se protéger de l’effondrement. Ce n’est pas de la paresse ni du désintérêt, mais souvent une façon de survivre psychiquement.
La psychanalyse n’oblige pas à “revenir à la normale”. Elle propose un accompagnement respectueux, pour comprendre ce qui se passe, remettre du lien, retrouver du mouvement intérieur, et petit à petit redonner du sens et du désir à sa vie.
