La psychanalyse

Fondée par Sigmund Freud à la fin du XIXe siècle, la psychanalyse repose sur une idée centrale : une grande partie de notre vie psychique est inconsciente. Nos rêves, nos lapsus, nos symptômes, nos répétitions de comportement — autant de signes d’un conflit intérieur, souvent ancien, que nous ignorons.

La psychanalyse propose de mettre en mots ce qui ne l’a pas été, grâce à un travail approfondi sur les souvenirs, les émotions, les associations libres, et la relation avec l’analyste.

Contrairement à des approches centrées sur le conseil ou la résolution rapide des symptômes, la psychanalyse invite à prendre le temps d’explorer les causes profondes de sa souffrance. Cela suppose un cadre spécifique : un lieu, un rythme, une écoute neutre et bienveillante, et parfois l’usage du divan, selon la méthode.

La psychanalyse est un chemin vers plus d’autonomie, une plus grande responsabilité de nos actes, et des changements profonds de nos habitudes pour une vie plus agréable où le désir à sa place.

Je suis là pour vous aider

Les grands apports de la psychanalyse

1. Mieux comprendre ses blocages et répétitions

Pourquoi répétons-nous certaines situations ? Pourquoi sabotons-nous nos réussites, ou restons-nous figés dans des choix qui nous font souffrir ?

La psychanalyse aide à décrypter ces répétitions inconscientes, souvent liées à des conflits d’enfance ou à des expériences traumatiques refoulées.

2. Donner sens à ses symptômes

Qu’il s’agisse d’angoisse de vie (angoisse existentielle), de phobie, de troubles du comportement ou de mal-être diffus, la psychanalyse considère le symptôme comme un message à déchiffrer. Il dit quelque chose du sujet, de son histoire, de ses conflits internes.

3. Retrouver une continuité intérieure

Les travaux de Winnicott et Ferenczi ont montré combien certaines souffrances profondes (abus, carences affectives, ruptures précoces) pouvaient fragmenter le sentiment de soi. La psychanalyse peut alors devenir un lieu de réparation psychique, où se reconstitue une forme de cohérence intérieure.

FAQ : Questions fréquentes sur la psychanalyse

Quelle est la différence entre psychanalyse et psychothérapie ?

La psychanalyse vise l’exploration de l’inconscient en profondeur, avec une fréquence élevée de séance (au minimum une fois par semaine), souvent sur plusieurs années. Elle vise un mieux être en profondeur, une consolication, une répération des fondations de notre psychisme.
La psychothérapie analytique en reprend les principes, mais dans un cadre plus souple, parfois plus court car orientée sur une souffrance en particulier.

Est-ce que la psychanalyse soigne ?

La psychanalyse ne vise pas à “soigner” au sens médical du terme, car elle ne considère pas les troubles mentaux comme des maladies, mais elle permet des transformations durables : apaisement des symptômes, compréhension de soi, meilleure liberté intérieure.

Combien de temps dure une psychanalyse ?

Il n’y a pas de durée fixe. Cela peut aller de quelques mois à plusieurs années, selon la demande, l’implication et les enjeux personnels.

La psychanalyse est-elle encore d’actualité ?

Oui. Elle continue d’évoluer et d’inspirer de nombreuses approches thérapeutiques contemporaines, en restant une voie originale de compréhension du psychisme humain. La psychanalyse est une des sciences du mental les plus étudiées dans le monde.

À votre écoute, sans jugement

La psychanalyse aujourd’hui : pour qui, pour quoi ?

La psychanalyse s’adresse :

  • à ceux qui ressentent une souffrance diffuse ou ancienne, un mal-être, sans cause clairement identifiable ;

  • à ceux qui cherchent à comprendre l’origine de leurs blocages affectifs ou relationnels, voire des mecanismes de répétition.

  • à ceux qui ont vécu des traumatismes, parfois très précoces ou enfouis.

Elle ne convient pas à tous ni à toutes les situations car c’est un travail de fond. Mais pour ceux qui s’y engagent, elle peut être un chemin de transformation en profondeur, au-delà du soulagement des symptômes.

Une perspective historique et clinique

Depuis Freud, la psychanalyse s’est enrichie de nombreux courants ce qui a permis d’explorer plus en profondeur la souffrance psychique.

  • Melanie Klein a exploré les fantasmes inconscients très précoces et la relation à la mère.

  • Donald Winnicott a insisté sur l’importance d’un environnement suffisamment bon pour permettre à l’enfant de devenir lui-même et comment faire, quand cet environnement a fait défaut.

  • Françoise Dolto, en France, a démocratisé la psychothérapie psychanalytique chez les enfants.

  • André Green, Jean-Bertrand Pontalis ou Philippe Jeammet ont continué à penser l’inconscient à la lumière des évolutions de nos sociétés.

Aujourd’hui, la psychanalyse n’est pas figée. Elle dialogue avec la psychothérapie d’inspiration analytique, plus souple dans son cadre, et s’ouvre aux nouveaux enjeux (identité, genre, numérique, etc.).